lundi 27 février 2017

Julie PIETRI


Julie Pietri, de son vrai nom Nicole Juliette Pietri, est une chanteuse française, née le 1er mai 1955 à Douera, dans la banlieue sud-ouest d'Alger. Elle fait partie de la communauté dite « Pieds-Noirs » (français rapatriés d'Algérie) et réside aujourd'hui à Paris.

1980, sort son premier album nommé "Julie". Le chanteur Jean Schultheis, qui sera révélé par le tube "Confidences pour confidences" en 1981, compose trois titres sur cet album : "Partis pris", "Tout l'monde s'en fout" et "J'trouve plus la sortie".
L'album se clôture par le premier succès de Julie Pietri, en 1979 : "Magdalena". Il s'agit d'une adaptation française de la chanson "Maria Magdalena" (1978) du groupe espagnol Trigo Limpio. Les paroles de ce titre et du reste de l'album sont signées par Jean-Marie Moreau.
Julie comporte trois autres adaptations françaises de chansons anglophones. Les titres "J'ai envie d'être à vous" ("I always seem to wind up loving you" (1976) interprété par Madeline Bell), "Tu mens" ("Dream On" (1973) interprété par Steven Tyler et son groupe rock Aerosmithet "Drôle de fille" ("What a fool believes"(1979) interprété par Michael McDonald et The Doobie Brothers).




En 1981, sort le 45 tours, "Let's fall in love".





En 1982, Julie sort 2 singles : "Je veux croire" et "et c'est comme si".


               

      

En 1983, avec Herbert LEONARD, Julie chante "Amoureux fous".




En 1984, Julie sort 3 singles : "Ma délivrance", "Dernier appel" et "Tora Tora Tora".

      

En 1985, sort l'album "À force de toi" est le 2ème album de Julie Pietri, chez Carrère (dans la collection Disque d'Or et Cassette d'Or).

Portée par le succès des chansons "Tora Tora Tora" et "A force de toi", en 1984 et 1985, et en réunissant les tubes "Magdalena", "Je veux croire", "Et c'est comme si" et "Amoureux fous", la chanteuse valide avec cet album ses six premières années de carrière. Il s'agit à la fois d'un tout premier best of et d'un nouveau disque car, hormis "Magdalena", il est constitué de titres encore jamais édités sur un album.

Comme dans l'opus précédent, certaines chansons sont des adaptations françaises de succès anglophones :
"Je veux croire" est une adaptation fidèle de la chanson "Why tell me why" interprétée par la chanteuse hollandaise Anita Meyer.
"Et c'est comme si" est l'une des chansons fétiches de Julie Pietri car elle signe son premier texte sur le tube des Pretenders intitulé "I go to sleep" (initialement créé par The Kinks).
"Over my head" transformé en "Dernier Appel" est un hit de Toni Basil dans un style musical proche de l'Italo disco.
"Tora Tora Tora", réécrit par Jean-Michel Bériat, est également un hit de l'Italo disco chanté par le groupe Numero Uno.
Enfin, la ballade "A force de toi" est une reprise de "I should have known better" du chanteur écossais Jim Diamond (ex-leader du groupe Ph.D.).

                   

En 1986, elle sort la chanson phare de sa carrière "Eve lève-toi".

Cet hymne féministe a été écrit par Julie Pietri et Jean-Michel Bériat. La musique est signée par le compositeur Vincent-Marie Bouvot. L'originalité de la chanson réside notamment dans la mélodie qui se veut par moments arabisante. Ayant grandi en Algérie puis au Maroc à Casablanca, Julie Pietri souhaitait, en souvenir de ses racines orientales, apporter un mélange de cultures dans une chanson de variété française. Le vidéo clip a, quant à lui, été tourné en Tunisie, dans la région de Zarzis.
Pour l'enregistrement d’"Ève lève-toi" en 1986, son interprète, qui n'est alors connue que sous le prénom de Julie, décide de chanter sous son nom complet, à savoir Julie Pietri. Paradoxalement, ce tube va mettre du temps à s'imposer à sa sortie avant l'été. En effet, les médias ne sont pas convaincus que la mention du nouveau nom de l'artiste sur la pochette du 45 tours soit judicieuse. De plus, le texte parlant de libération de la femme et la mélodie prenant des accents orientaux, bon nombre de radios vont bouder la chanson pendant plusieurs mois. Vincent-Marie Bouvot réalise alors avec l'aide d'un DJ le remix club d’"Ève lève-toi", une version rapidement très appréciée dans les discothèques durant l'été. Le public donne ainsi raison à la chanteuse et le 45 tours finit par être largement programmé à la radio. Face au succès grandissant du morceau, une adaptation anglaise intitulée "Listen to your heart" sera d'ailleurs commercialisée en Europe.

 Il a atteint la première place du Top 50 en novembre 1986 et est resté classé durant 27 semaines (du 9 août 1986 au 7 février 1987). "Ève lève-toi" a été récompensé par un disque d'or, pour un total de près de 900 000 exemplaires vendus.



En 1987, sort l'album "Le Premier Jour".

C'est un album phare pour la chanteuse. Désormais, elle rajoute son patronyme à son nom d'artiste révélé avec le tube "Ève lève-toi" en 1986.
Elle poursuit sa collaboration avec le parolier Jean-Michel Bériat. Les textes de cet album évoquent notamment l'Algérie de son enfance et l'exil des Pieds-noirs ("Enfant d'exil", "Love is all", "Le premier jour", "Nouvelle vie"). Le titre "Norma Jean (the collector)", chanté en anglais, fait allusion à Marilyn Monroe (le véritable prénom de l'actrice et chanteuse américaine). Ce morceau figurait sur la face B du 45 tours "Eve lève-toi" mais dans une version française "L'homme qui aimait les femmes".
La chanson "Trop d'années à vivre" est une adaptation française de "Many rivers to cross" de Jimmy Cliff. Toutes les autres chansons ont été composées par Vincent-Marie Bouvot qui travaille parallèlement à l'époque pour la jeune Elsa et composera par la suite pour Zazie, notamment.


                

En 1989, Julie  PIETRI sort son 4ème album "La Légende des madones".

La chanteuse explique alors le titre de son nouvel album : « J’appelle toutes les femmes des madones. Nous portons en nous l’inconscient collectif de toutes ces femmes stars qui nous ont faites depuis la nuit des temps : Ève, Maria Callas, Édith Piaf, etc. ». L’originalité de l’album réside notamment dans la succession des chansons qui ont été mixées de façon à s’enchaîner sans coupures.
Le premier extrait est intitulé "Salammbô", chanson inspirée du personnage féminin oriental de Gustave Flaubert. La chanson "Rome infidèle" évoque le déclin du grand cinéma italien et "Femme de lumière" fait allusion au bicentenaire de la Révolution française. Concernant le thème de "Seigneurs de l'enfance", Julie Pietri chante pour son père qui a joué un rôle décisif durant son enfance.
La chanteuse Carole Fredericks a participé à l'enregistrement du titre "Joh-Daï" en tant que choriste.



         

mardi 21 février 2017

Daniel BALAVOINE


Daniel Balavoine est un auteur-compositeur-interprète français, né le 5 février 1952 à Alençon (Orne) et mort dans un accident d'hélicoptère le 14 janvier 1986, à huit kilomètres de Gourma-Rharous (Mali), en marge du Paris-Dakar.

Balavoine se produit à l'Olympia du 31 janvier au 2 février 1980, où 1 200 spectateurs par soir viennent le voir, obtenant un accueil favorable des critiques professionnels. Toujours en ce début d'année 1980, il apparait dans le film Alors... Heureux ? jouant le rôle d'un brancardier homosexuel et pour lequel il compose également la musique du film.


     

En novembre 1980, il revient avec l'album "Un autre monde", disque contenant les tubes : 
"Mon fils ma bataille" inspiré du divorce de son guitariste et ami Colin Swinburne et du film "Kramer contre Krameravec Meryl Streep et Dustin Hoffman, sorti en février 1980, traitant du même sujet. Le titre rencontre un énorme succès commercial, atteignant la troisième place du hit-parade en France et s'étant vendu à 543 000 exemplaires.
"Je ne suis pas un héros" (initialement écrit pour l'album "À partir de maintenant" de Johnny Hallyday).
"La vie ne m'apprend rien", qui deviennent des incontournables de son répertoire, tout comme, dans une moindre mesure, "Lipstick Polychrome".
L'album rencontre un énorme succès commercial, avec 500 000 exemplaires vendus.



    

Fort du succès de ses nouvelles chansons, Daniel réinvestit la scène de l'Olympia du 10 au 14 mars 1981. Il fait salle comble et enregistre son premier album en public, "Balavoine sur scène" qui parait en novembre 1981. La Chine est très présente dans ce spectacle. Il entame ensuite une grande tournée et participe, le 22 octobre, au concert 100 artistes pour les prisonniers d'opinions, au profit d'Amnesty International.


 


Durant l'hiver 1981, il part à Ibiza enregistrer un sixième 33 tours avec de nouveaux musiciens, dont le batteur américain Joe Hammer. À 30 ans Balavoine veut entamer un nouveau virage musical, plus rock, plus électronique, s'écartant de plus en plus de l'acoustique. En avril sort "Vendeurs de larmes" vendu à 600 000 exemplaires. On y retrouve les titres comme : 
"Vivre ou survivre", Grand succès, parvenant à atteindre la troisième place des hit-parades et se vendant à plus de 400 000 exemplaires, elle inaugure le nouveau virage musical du chanteur tendant à s'éloigner de plus en plus de la variété pour s'inscrire dans une new wave encore balbutiante imprégnée de sa pulsion rock, qui devient très vite un tube.
"Dieu que l'amour est triste", "Soulève-moi" et "Vendeurs de larmes" de l'album sont aussi notables. Ce disque rencontre un grand succès public et obtient le prix Diamant de la chanson française.




    

Durant l'été 83, il part en Écosse composer son septième album "Loin des yeux de l'Occident". Sorti en octobre et réputé être son album le plus engagé, les textes évoquent :

"Pour la femme veuve qui s'éveille" : il dénonce la condition des femmes qui, devenant veuves, deviennent piliers de leurs famillesIl cite ainsi trois femmes; en Chine, en Sibérie, en Afrique noire. " femme de Shanghai, de Kostanaï, du peuple Maasaï; veuve d'un monde qui défaille, rien ne peut égaler ta taille ". Balavoine fait une critique de la politique de l'enfant unique instaurée en Chine en 1970 afin d'y contrôler la démographie, provoquant un véritable déséquilibre démographique dans le pays. Il y parle également des conditions de vie des femmes « veuves » causés par les politiques et des guerres présentes un peu partout dans le monde, montrant le rôle de « pilier » de ses femmes qui s'éveillent à leurs conditions d'existence. Il fait également référence aux camps de travail de l'URSS dans le couplet « Pour la femme veuve qui s'éveille / Comme celle de Koustanaï / Dont l'amant n'est qu'un détail / Mort au camp de travail /Seul champ de bataille ».

"Frappe avec ta tête" : évoquant la torture dans les pays d'Amérique latine soumis aux dictateurs militaires, elle narre l'histoire d'un écrivain-poète argentin auquel on a coupé la langue et les doigts, dont le seul moyen de s'exprimer est de frapper avec sa tête. Dédiée au pianiste argentin Miguel Ángel Estrella. Celui-ci fuit le régime argentin en 1976 à cause des persécutions dont il fait l'objet de la part de la junte militaire. Il est détenu en Uruguay. Durant sa détention, il continue à jouer dans sa cellule avec un clavier muet.

"Poisson dans la cage" : la drogue.

"Revolucion" : il décrit les "Mères de la place de Mai", en Argentine, ayant défilé des années durant pour protester contre la disparition de leurs proches . 

"Partir avant les miens" : il l'interprète, alors âgé de 31 ans, évoque sa propre mort et son enterrement et déclare  : "vouloir mourir avant ceux qu'il aime, pour ne pas hériter de la douleur du deuil de la perte d'un proche". Une chanson qui résonnera comme une sinistre prémonition lorsque trois ans plus tard

Musicalement, le disque, inspiré par Peter Gabriel, mêle sonorités électroniques et ambiances « world music » avec l'emploi de percussions africaines. Toutefois, l'album se vend moins bien que les précédents (250 000 exemplaires).




              

Durant l'année, Balavoine participe au conte musical Abbacadabra avec Frida du groupe ABBA, avec laquelle il enregistre le single "Belle".
 

 


Le 15 juillet 1984, naît son fils Jérémie.  A l'occasion, il compose la chanson "Dieu que c'est beau". Elle célèbre la beauté de la venue au monde d'un enfant et du surgissement de la vie. Elle rend hommage aux femmes et contient de multiples allusions à la Genèse en évoquant Ève et le Serpent. Le chœur répète à de multiples reprises "haya" qui, en hébreu, est un verbe signifiant "vivre" et auquel renvoie le prénom Ève. Ce dernier, en hébreu "hawwâh" signifie "vie, source de vie" et est une ancienne forme de "Hayyâh". On note la participation de Frida, chanteuse du groupe ABBA, a prêté sa voix au chœur de la chanson .




Sa tournée se clôture au Palais des sports du 21 au 30 septembre, où est enregistré le double album live "Balavoine au Palais des sports". 

EN 1985, Daniel retourne en Écosse pour enregistrer son huitième album studio. "Sauver l'amour" parait en octobre, avec 1 269 200 exemplaires et 1 580 000 singles ont été vendus, tout en restant classé durant 60 semaines dans le classements de ventes d'albums du 3 novembre 1985 à janvier 1987.

Sur les neuf chansons que compte l'album, quatre deviennent des tubes : 

"L'Aziza", (sortie le 14 octobre 1985) en hommage à sa femme juive-marocaine Corinne.  "L'Aziza" signifie « la chose la plus chère » en arabe mais aussi « chérie ». Le 7 décembre 1985, la chanson obtient le prix SOS Racisme, remis par Harlem Désir lors de la Fête des Potes au Bourget. Elle sera certifié disque de platine pour un million d'exemplaires vendus du single.

"Sauver l'amour" (sortie le 18 janvier 1986)  entre au Top 50 le 26 avril 1986 en seizième position, alors même que "L'Aziza", le premier extrait de l'album publié en single, y figurait encore. Il figure parmi les dix meilleures places en troisième semaine, puis atteint la cinquième position du Top 50 en huitième semaine (le 14 juin 1986). Il quitte le classement le 29 août 1986 après être resté dix-huit semaines consécutifs. Le single se vendra à 360 000 exemplaires.

"Aimer est plus fort que d'être aimé" (non classé au Top 50, mais succès radiophonique). Il s'agit du dernier extrait de l'album, paru en 45 tours à titre posthume.

"Tous les cris les SOS". Jamais sorti en single. À travers cette chanson, Daniel Balavoine évoque la souffrance qu'engendre la solitude et la volonté d'y remédier, partagé entre espoir et désillusions. Le refrain met en scène la symbolique de la bouteille à la mer revenant sans cesse vers son lanceur. Outre ses envolées lyriques, ce morceau se caractérise par son innovation sonore. L'intro, est réalisée à l'aide d'un "Fairlight CMI IIx"(une gamme de synthétiseurs échantillonneurs). Sur une ambiance grave, on y entend des échantillons de "sifflements de trains", des idiophones (cloches, grelots …) rythmés par des taikos et des cascades de caisses en écho. En découle une world music moderne qui, à l'époque, donne à son auteur une avance considérable en qualité d'arrangements. Les parties de claviers lors des couplets sont jouées par Daniel Balavoine lui-même.

"Ne parle pas de malheur" atteint également le numéro un des palmarès au Québec. Elle parle de rupture.

"Petite Angèle" Cette chanson parle d'une jeunesse incomprise.

"Petit homme mort au combat", sujet grave des enfants soldats.

"Un enfant assis attend la pluie" qui clos l'album. Sujet de la sécheresse (et a fortiori la famine en Éthiopie) Après sa mort, on apprendra que l'artiste avait cédé en secret tous les droits de cette dernière chanson au profit de l'Afrique. 


  

   




dimanche 19 février 2017

MADONNA


Madonna, de son nom complet Madonna Louise Ciccone, née le 16 août 1958 à Bay City dans le Michigan.

Le 6 avril 1982, elle signe avec Sire Records, filiale de Warner, qui permet la sortie de son premier 45 tours, "Everybody", qui connaît un certain succès dans les discothèques aux États-Unis. Viendront ensuite "Burning Up" (sortie le 9 mars 1983) et "Physical Attraction" (face B) qui seront, encore une fois, connus majoritairement aux États-Unis. Le 27 juillet 1983, sort son premier album, "Madonna", composé de chansons dance, pour la plupart produites par Reggie Lucas et écrites par la chanteuse elle-même. Devant le succès progressif de l'album, 3 autres singles sortent, rencontrant également le succès : "Holiday" (sortie le 7 septembre 1983), "Borderline" (sortie le 15 février 1984), et "Lucky Star" (sortie le 12 novembre 1983). Depuis, l'album s'est vendu à plus de 10 millions d'exemplaires, dont la moitié aux États-Unis.


  

                     

C'est avec son deuxième album que l'artiste se fait réellement connaître internationalement. "Like a Virgin", qui paraît le 12 novembre 1984, se vend ainsi au fil des mois qui suivent à plus de 20 millions d'exemplaires à travers le monde, dont 10 millions aux États-Unis, grâce aux singles : "Like a Virgin", (sortie le 6 novembre 1984) titre très controversé (mélangeant sous-entendus érotiques et références religieuses) et qui devient le premier vrai grand hit international de la chanteuse. "Material Girl" (sortie le 30 janvier 1985), un brin controversé, "Angel" (sortie le 10 avril 1985), s'inspire de l'histoire d'une fille qui est protégée par un ange, et tombe amoureuse de lui. "Dress You Up" (sortie le 24 juillet 1985). Cette fois-ci, Madonna ne participe à l'écriture que pour la moitié de l'album. Le phénomène pop se répand : les jeunes filles d'Europe et des États-Unis adoptent sa coiffure et son style vestimentaire ; les sous-vêtements par-dessus et les bracelets en caoutchouc font alors des « wanabees » les premières groupies de popstar féminine.


              


En 1985, "Like a Virgin" est réédité avec un titre supplémentaire, le tube "Into the Groove" (sortie le 23 juillet 1985), bande originale du film "Recherche Susan désespérément", dans lequel Madonna tient l'un des rôles principaux.




Le 30 juin 1986, alors que tout le monde s'attend à ce qu'elle quitte la scène, elle revient avec "True Blue", album pour lequel elle s'implique davantage (elle est désormais coauteur et coproductrice de l'intégralité de l'album). Plus mature, ce disque est un nouveau succès et reste son album le plus vendu, avec plus de 30 millions d'exemplaires. Les cinq extraits :

"Live to Tell" (sorti en mars 1986). La chanson fait face à la polémique quand Madonna l'interprète au "Confessions Tour" en portant la Sainte Couronne tandis qu'elle est suspendue à un énorme crucifix. La prestation au stade olympique de Rome est condamnée par des chefs religieux, notamment de l'Église catholique romaine, qui considèrent que c'est un acte d'hostilité envers la foi.  

"Papa Don't Preach" (sortie juin 1986). Des organisations féminines et d'autres dans la planification familiale critiquent Madonna pour l'encouragement à être enceinte à l'adolescence, tandis que des groupes opposés à l'avortement voient la chanson comme un message positif envers le mouvement pro-vie. La chanson provoque également le premier conflit de Madonna avec le Vatican, car elle dédicace la chanson au pape Jean Paul II, qui exhorte les fans italiens à faire le boycott de ses concerts durant le "Who's That Girl Tour" en 1987.

"True Blue" (sortie le 29 septembre 1986), "Open Your Heart" et "'La Isla Bonita" (sortie 25 février 1987).

  


               

En 1987, elle tient le rôle principal de la comédie "Who's That Girl", enregistre quatre chansons pour la BO du film, dont les singles "'Who's That Girl" (sortie le 30 juin 1987), "Causing a Commotion" (sortie le 25 août 1987) et "The Look of Love" (sortie le 25  novembre 1987) et se lance dans une 1ère tournée mondiale, le "Who's That Girl Tour", traversant le Japon, les États-Unis et l'Europe. Le 29 août, devant 130 000 spectateurs (un record à l’époque pour ce type de spectacle) au Parc de Sceaux, elle fait sensation en jetant sa culotte dans le public. Les recettes de ce gigantesque spectacle sont reversées à l’association de Line Renaud pour la lutte contre le Sida.

 

           

"You Can Dance" est la première compilation de remixes de l'artiste américaine Madonna. Elle sort le 18 novembre 1987 sous le label Sire Records. L'album contient des remixes de chansons issues de ses trois premiers albums studio : "Madonna" en 1983, "Like a Virgin" en 1984 et "True Blue" en 1986 ; ainsi qu'une nouvelle chanson : "Spotlight". Dans les années 1980, le remixe est un nouveau concept, par lequel un morceau particulier peut être répété ou haché pour donner plus d'écho ou de réverbération. Madonna s'intéresse beaucoup à ce concept et préfère remixer ses chansons elle-même car elle déteste que d'autres le fassent.



En mars 1989, l'album "Like a Prayer" marque une rupture par rapport aux précédents opus : Madonna, qui a alors trente ans, s'implique plus largement dans la production, opte pour un son plus acoustique, et se dévoile davantage dans ses textes. Le premier single, "Like a Prayer", (sortie le 21 mars 1989) est un nouveau succès, mais le clip fait scandale auprès des rassemblements catholiques : certains groupes extrémistes n'hésitent pas à la qualifier de satanique, et l'Église catholique interdit le clip en Italie. Cette polémique n'empêche pas l'album "Like a Prayer" d'être n°1 dans le monde pendant plusieurs semaines, porté par les singles "Express Yourself" (sortie le 9 mai 1989), dont le clip, réalisé par David Fincher, rend hommage à Metropolis, et est à l'époque le clip le plus cher de l'histoire, "Cherish" (sortie le 1er août 1989) et "Oh Father" (sortie le 24 octobre 1989). Récemment, Rolling Stone a sélectionné l'album comme un des 50 plus grands albums sortis par des artistes féminins, "Like a Prayer" pointant à la 18e position.


         

En 1990, Madonna au sommet de sa carrière sort son premier best of "The Immaculate Collection". Cette compilation, gigantesque succès commercial, avec 8 millions de ventes aux U.S.A l'année de sa sortie, est devenue le disque le plus vendu de l'histoire de Madonna , avec environ 35 millions de copies vendues à travers le monde.
On trouve sur cette compilation deux titres inédits : "Justify My Love" (coproduit par Lenny Kravitz) dont la vidéo sulfureuse de Jean-Baptiste Mondino sera censurée puis vendue en VHS et "Rescue Me" (coproduit par Shep Pettibone, future collaborateur sur l'album "Erotica").